21 septembre, FODEX, La Chapelle-aux-Bois, parcelle 44

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21 septembre, FODEX, La Chapelle-aux-Bois, parcelle 44L’adjoint au maire chargé de la forêt a fléché l’itinéraire vers la parcelle 44, une quarantaine d’écoliers de l’école élémentaire de La Chapelle-aux-Bois/Les Voivres se sont mis en route à pied, un petit buffet les attendant au bord de la parcelle 44 de 5 hectares située à l’écart du bourg, il fait beau, des élus comme le président de la FODEX sont venus se joindre au maire Etienne Blaise. Le président de la FODEX, Pierre Sylvestre, maire de Monthureux-sur-Saone, est venu aussi. Il n’attend que l’aval du département des Vosges, et son financement partiel, pour lancer la construction d’un centre de classe verte avec l’architecte frugal Jean-Claude Bignon, en circuit court. Les bois sont réservés et les aides régionales demandent une utilisation avant mai 2023. Ce projet est le premier d’une série d’utilisation en circuit court pour des constructions frugales en biosourcé.

Le 21 septembre à la parcelle 44 de La Chapelle-aux-Bois, l’ONF est également bien présente, avec deux techniciens (Thibaut Wojciechowski et Olivier Pivot) qui ont piloté la replantation de la parcelle 44. En présence de l’inspecteur général, les enfants écoutent la modération pédagogique par Stéphanie Rauscent chef de projet du FODEX (le projet de candidature au statut de forêt d’exception), relayée par les maîtres de l’école qui ont accompagné leurs élèves. Le maire s’interroge sur la façon de récolter une parcelle « mosaïque ». Le technicien de l’ONF Thibaut Wojciechowski explique la démarche suivie, tandis que Pascal Triboulot, en sa qualité de vice-président de FIBois GE et baroudeur de la démarche FODEX auprès des 81 communes participantes, relève que ce sera le problème de la génération des élèves. Pour dédouaner les enfants de leur attention, le Forum, Plantons pour l’Avenir et l’ONF distribuent à chacun une barrette de Chocolat by Fred, chocolatier à Golbey s’installant désormais au cœur d’Epinal. Sur les barrettes, le slogan « Pas de bois, pas de chocolat », que les élèves scandent en se plaçant chacun près d’un plant. Dommage, France 3 n’est pas là comme c’était pourtant annoncé, et Vosges Matin n’arrivera que plus tard. Les écoliers ont déjà assisté à une plantation et ils captent apparemment tous le jeu de mot du film Intouchables. Les adultes, eux, repartent avec une sacoche FIBois GE remplie de documents expliquant la démarche de Plantons pour l’Avenir et la démarche éco-conçue du Forum Bois Construction.

21 septembre, FODEX, La Chapelle-aux-Bois, parcelle 44La parcelle 44 d’un peu plus de 5 hectares était plantée en monoculture d’épicéas, qui ont très bien grandi grâce à un sol bien hydraté grâce à une mare contigüe et son écoulement à travers la parcelle vers un ruisseau plus bas. Simplement, comme le sol notamment en bas de parcelle était assez humide, les épicéas n’ont pas foré leurs racines profondément et chaque année livrait son lot d’une quarantaine de mètres carrés de chablis. Les chablis ont amené le scolyte qui, à la faveur de la sécheresse de 2018-2020, est venu presque totalement à bout des épicéas de la parcelle. Il en restait un îlot qui a permis de financer le quart de la replantation chiffrée à 50 000 euros. L’ONF, ou plutôt Thibaut Wojciechowski, a fait des analyses de sol et d’hydrologie et composé une replantation en mosaïque, tout en conservant un chemin de desserte sur deux, où le sol forestier est déjà plus compacté. Il s’agit véritablement de parvenir à un mixage entre les chênes, les pins, les poiriers et cormiers. Comme les dessertes sont désormais espacées de 36 mètres, cela correspond à un houpier futur de 2X18 m pour les chênes. Les chênes représentent 60% des plants et seront ainsi à terme la colonne vertébrale de la parcelle, avec une biodiversité intercalée. D’ailleurs, en termes de biodiversité, l’ONF ne se privera pas d’intégrer des épicéas qui repoussent spontanément au même titre que des chênes dont les glands viennent des parcelles voisines. Pour l’instant, les bouleaux font leur office de plantes pionnières et apporte un peu d’ombre aux plants qui ont été amenés à racines nues et plantés à la bêche. La plupart des plants sont protégés par un filet plastique et non réutilisable qui restera en place jusqu’à ce que le plant atteigne environ 2 mètres. Ailleurs, les plants ont été protégés par un répulsif. Quand on contrôle l’effet de la sécheresse estivale, sur le haut de la parcelle, on se rend compte que pas mal de plants n’ont pas survécu ou semblent dépérir. Mais selon Thibaut Wojciechowski, les statistiques sont faussées car il s’agit du haut de la parcelle, et puis, souvent, le chêne semble dépérir mais si on tire sur la tige et qu’elle reste accrochée au sol, c’est bon signe pour les années suivantes. Un comptage précis sera réalisé dans une semaine et au besoin, les plants dépéris seront remplacés. Mais certains d’entre eux ont déjà poussé de plusieurs dizaines de centimètres depuis avril, notamment les fruitiers. Le travail de jardinage de cette parcelle mosaïque de la forêt de Darney-La Vôge, candidate à la forêt d’exception, ne fait que commencer.

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